Pour donner envie de voyager, quoi de mieux qu’un voyageur averti ? Jérôme Bezançon nous fait découvrir les joies de son métier avec lyrisme et précision. Son goût des mots sans les échardes de la langue de bois nous invite au voyage et à l’appréciation des beautés qui nous entourent.
Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
De 26 à 41 ans, j’ai endossé le costume de guide accompagnateur à l’international. À 44 ans, après avoir usé de nombreuses valises et fondé une famille, j’ai décidé de tourner une page et d’ajouter une cravate à mon costume ! Aujourd’hui, je me promène donc à travers la France pour vendre du rêve et des voyages à celle ou celui qui veut bien m’écouter.
Comment décririez-vous votre poste au sein de Vacances Bleues ?
Je vous retourne une question afin de répondre à la vôtre… Avez-vous déjà vu chez un ami, trônant au-dessus de la cheminée, un grand portrait de lui en train de pousser son caddie sur le parking d’un supermarché lors d’un après-midi tout gris ?
Non, jamais !
Forcément : Il y a plus de chance que votre ami pose devant les chutes Victoria ou la Grande Muraille de Chine... Les souvenirs que nous laissent nos voyages sont les plus beaux, les plus forts, et souvent ceux qui restent gravés dans nos mémoires. En tant que conseiller auprès des associations qui organisent des séjours et des voyages, je participe à la création de moments si particuliers, uniques et magiques.
Qu’est ce qui vous a conduit vers le secteur du tourisme ?
À 26 ans, j’ai eu une véritable révélation de vie. Je me suis retrouvé derrière un micro dans un car de tourisme pour aller faire découvrir le Lac Majeur, en Italie, à un groupe de retraités. Bien sûr, je n’avais jamais été au Lac Majeur…
Et alors, comment vous en êtes-vous sorti ?
Après quatre heures de commentaires hautement éclairés, le chauffeur du car m’a gratifié d’un : « Ça fait plaisir de bosser avec un jeune qui connaît bien le métier!»
Le lendemain, nous avons visité Isola Bella et la fameuse villa baroque cernée par les sommets Alpins. Dans le jardin, je me souviens avoir été bousculé par l’atmosphère étrange : Les statues, les obélisques, les fontaines, les terrasses, le théâtre entouré de fleurs et de plantes rares, les paons blancs en liberté : tout cela m’a transporté.
Je me suis dit : si le monde est aussi beau que ce jardin magique, je dois le parcourir. Je vais devenir guide accompagnateur à l’international ! Voilà comment tout a commencé.
Une journée dans la peau de Jérôme Bezançon, à quoi cela ressemble-t-il ?
À une tornade ravageant les plaines de l'Oklahoma… Non, j’exagère un peu. Après une journée normale faite de problèmes insurmontables surmontés, je guette toujours avec anxiété les retours de voyages de mes fidèles présidents d’associations…
Mais la plus belle récompense, c’est quand j’entends : “Jérôme, c’était génial, ça nous a fait beaucoup de bien de partir un peu, tout s’est très bien passé…”
Vous qui avez vu beaucoup de pays, lequel avez-vous préféré ?
J’en ai tellement vu qu’il m’est impossible de trancher…
Mais je dirais que dès l’instant où vous quittez votre domicile, soyez curieux, soyez ouvert : chaque centimètre carré de la Planète Bleue mérite d’être découvert. J’ai eu la chance de pouvoir l’arpenter pendant quinze ans. À vous maintenant !
Pour nos lecteurs, comment décririez-vous la touche Vacances Bleues ?
L’humain, toujours l’humain, rien que l’humain… Je peux vous l’affirmer, il y a beaucoup de gens généreux et atypiques à découvrir chez Vacances Bleues. Le sens du service se sent dès que vous poussez la porte de l’un de nos établissements.
Qu’est-ce qui fait « le plus » qui donne envie d’y retourner ?
À mon avis, c’est le rapport qualité-prix. C’est aussi pour cela que je travaille chez Vacances Bleues : on ne triche pas avec nos hôtes.
Pourquoi prenez-vous du plaisir à travailler chez Vacances Bleues ?
Nous sommes une famille, une grande et vieille famille… Nous avons su intégrer nos jeunes et leur transmettre nos valeurs, tout en enrichissant les nôtres à leur contact ! Comme dans toutes les grandes familles, il y a des bons moments et d’autres plus difficiles. Malgré vents et marées, nous savons nous retrouver pour ne garder que le meilleur.
Quelle est la culture de l’entreprise ?
Elle est unique ! Vacances Bleues est née en tant qu’association en 1971, au milieu des Trente Glorieuses. Nous devons bien sûr faire fonctionner les structures, les entretenir, payer les salariés et les impôts, mais il n’y a pas d’actionnaires qui prélèvent leurs intérêts en piochant dans des marges.
J’aime savoir que je travaille pour une société où quand un client donne 100€, nous lui donnons une prestation de 100€, qu’il retrouvera dans son assiette, dans sa chambre et dans les animations.
En dehors de votre activité professionnelle, qu’est-ce qui vous fait vibrer ?
Le cinéma, tous les cinémas, de Lubitsch en passant par Romero et Fleischer. L’écriture, le théâtre, l’histoire, la géopolitique, les modes de vie, la nature humaine, l’OM, les discussions avec mon fils, les peintres du 19e et du 20e siècle et bien sûr ma tortue Milly.