Louise, une directrice qui fait grandir ses équipes

Quelque part entre les pins des Landes et les sommets des Alpes, se trouve une directrice qui a le sourire. L’hiver, Louise Le Luhern chausse les après-ski et veille sur l’hôtel l'Eden des Cimes, au pied des pistes de Belle Plagne. L'été, à Seignosse, elle peut marcher vers les vagues depuis le Domaine de l'Agréou. À 31 ans, cette responsable “couteau suisse” adore accompagner ses équipes. Rencontre avec une surfeuse bretonne devenue skieuse par choix et directrice par vocation.

Quel est votre parcours ?

J’ai suivi un master en management des activités hôtelières et touristiques à l’IAE de La Rochelle, puis j’ai travaillé dans l’hôtellerie de plein air, en camping. J’y ai fait plusieurs saisons, jusqu’à un poste de chef de réception dans un célèbre camping landais.
Quand ce camping a été racheté par un grand groupe, j’ai senti que je perdais ce qui compte le plus pour moi : l’humain, la fidélité, l’attention portée au vacancier. J’ai donc choisi de partir. C’est là que j’ai fait ma première saison chez Vacances Bleues, en 2020 comme Cheffe de réception à La Plagne. Malheureusement, la saison a été écourtée par le Covid, et mon CDD s’est arrêté.

Après une parenthèse dans un autre groupe de clubs de vacances, j’ai compris que j’avais trouvé chez Vacances Bleues ce que je cherchais : des lieux où les personnes ne sont pas des numéros, mais où les vacanciers sont vraiment considérés. Le directeur du Domaine de Château Laval, où j’avais postulé à l’époque, m’a finalement recontactée pour devenir son adjointe, à la fois à Château Laval et à Belle Plagne. C’est ainsi que je suis revenue, puis que j’ai évolué jusqu’à mon poste actuel de directrice sur deux établissements saisonniers.

En quoi consiste votre métier de directrice ?

Je compare souvent ce métier à un couteau suisse. On touche à tout : la comptabilité, la technique, les ressources humaines, le management… Une journée peut commencer par revisser une lunette de toilettes et se poursuivre par la validation de factures et le suivi d’un budget !

Être directrice, ce n’est pas être spécialiste d’un seul domaine, c’est être capable de comprendre tous les sujets, de passer du bureau au terrain sans transition : gérer un souci technique, accueillir un vacancier, accompagner un salarié qui a un coup de mou…
Dans le milieu des saisons, surtout avec des équipes jeunes, il y a aussi un côté très humain, presque “maman avec beaucoup d’enfants”. Beaucoup vivent leur première expérience professionnelle loin de chez eux et de leur famille. C'est pourquoi mon bureau est ouvert : qu’il s’agisse de professionnel ou de personnel, on peut venir me parler.

De quoi êtes-vous la plus fière ?

Ma plus grande fierté, ce sont les parcours des personnes qui évoluent à mes côtés. 
Je pense par exemple à Anaïs Gournier, qui a commencé comme femme de ménage au club Domaine de Château Laval et à Belle Plagne, et qui est aujourd’hui gouvernante à l’hôtel l’Eden des Cimes et responsable hébergement au Domaine de l’Agréou. Deux postes exigeants, qu’elle a su faire siens avec beaucoup de sérieux et de cœur.
Je pourrais citer aussi Manon Auriach, arrivée comme alternante en réception. Elle est devenue ensuite première de réception à l’Eden des Cimes, puis première de réception au Domaine de l’Agréou.
Quand je vois ces trajectoires, je me dis qu’on a fait quelque chose de beau ensemble. C’est exactement ça, pour moi, la réussite : que des personnes arrivées chez nous pour “essayer une saison” puissent, quelques années plus tard, occuper des postes clés et s’y épanouir.

Votre année est rythmée par deux univers opposés : la montagne enneigée et l’océan Atlantique. Comment vivez-vous cette alternance ?

Très bien… puisque c’est moi qui l’ai demandée !
Je suis bretonne et surfeuse à la base : mes premiers pas, je les ai faits dans l’eau. 
La montagne est venue plus tard. Je n’étais pas du tout montagnarde au départ, je n’étais jamais partie au ski. À 28 ans, j’ai décidé d’apprendre : un moniteur ESF, des chutes, puis le plaisir est arrivé. Ce n’est pas du tout la même sensation que la vague et le risque me semble plus grand, mais le combo montagne & océan est incroyable.
Mes amis sont un peu partout — à l’Ouest, à l’Est, à Paris — et mon compagnon est plutôt côté Est. Finalement, cette alternance me permet d’allier les deux : garder un pied en Bretagne par le cœur, profiter des Landes l’été, et vivre la magie de Belle Plagne l’hiver.

L’Hôtel l’Eden des Cimes a été récemment rénové. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce nouvel univers ?

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est de voir le regard des clients fidèles. Ceux qui connaissaient l’hôtel avec ses couleurs pastel orange et vert n’étaient pas toujours convaincus. Aujourd’hui, ils reviennent et disent : “Ah oui, là, ça change tout !”
Le travail de Béatrice Guivarc’h, qui a signé la nouvelle déco, a vraiment transformé les lieux. On a un design plus contemporain, qu’on pourrait retrouver en ville : plafonniers noirs, lignes épurées… mais toujours avec cette ambiance montagnarde accueillante, grâce notamment aux têtes de lit en bois et aux matières chaleureuses.

L’Eden des Cimes est situé au pied des pistes du domaine Paradiski

Chez Vacances Bleues, on a un slogan : “Des lieux et des liens”. Je trouve qu’à l'Eden des Cimes, on l’honore particulièrement bien.
Pour le lieu : l’hôtel vient d’être rénové, il est au pied des pistes, avec des partenaires privilégiés pour la location de skis et les forfaits remontées mécaniques. Les vacanciers qui viennent chez nous cherchent du grand ski, de l’altitude, de la neige quasi garantie.
Pour le lien : il se tisse entre les collaborateurs et les vacanciers. On a des familles qui reviennent année après année, dont une famille bretonne à laquelle je suis particulièrement attachée. Pour eux, ce n’est pas juste un bel hôtel bien placé : ce sont aussi des visages familiers, des prénoms, des histoires partagées.

Lors du recrutement, on met toujours en avant trois mots : “bon esprit, bienveillance, entraide”. Ça fonctionne très bien, aussi bien avec les vacanciers qu’avec les groupes en séminaires, qui apprécient à la fois le cadre et la qualité de l’accueil.

Comment décririez-vous le Domaine de l’Agréou à quelqu’un qui ne le connaît pas ?

Je dirais que c’est un coin de quiétude, entouré de verdure, tout près de l’océan. 
On est à une centaine de mètres de la plage, dans une atmosphère apaisante.
C’est un lieu parfait pour les familles qui cherchent des vacances simples, pour se retrouver. Pas de surenchère d’animations ni de “boum boum” jusqu’au bout de la nuit. Chez nous, à 20h, le calme s’installe : ce sont les oiseaux, les pins et le bruit des vagues qui prennent le relais.
Le Domaine de l’Agréou a aussi une longue histoire. Beaucoup d’anciens vacanciers reviennent aujourd’hui avec leurs enfants. On sent que c’est un endroit de retrouvailles, de souvenirs qui se transmettent.
Cet été, par exemple, la famille de mon compagnon est venue : chacun avait son mobil-home, et on se retrouvait tous ensemble sur une terrasse. C’était exactement ça : des moments simples, familiaux, chaleureux, comme on les aime.

Comment recrutez-vous vos équipes au fil des saisons ?

Que ce soit à Belle Plagne ou à Seignosse, le cœur du sujet, ce sont les équipes. On vit souvent 24h/24, 7j/7 ensemble, surtout l’hiver. Si la bienveillance n’est pas là, ça ne fonctionne pas.
On recrute beaucoup sur le savoir-être plutôt que sur le seul savoir-faire. Car avec de la motivation et de la gentillesse, on peut apprendre énormément de choses.

Dans vos établissements, quelles actions RSE vous touchent particulièrement ?

Je viens tout juste d’arriver au Domaine de l’Agréou, donc beaucoup de choses restent à déployer, mais une action me tient particulièrement à cœur : les dons aux associations.
À l’Eden des Cimes, surtout après la rénovation, nous avons donné du mobilier, de la vaisselle… Au lieu de jeter, on fait en sorte que ces objets aient une deuxième vie. On privilégie aussi des structures qui emploient des personnes en difficulté. Ce qui est donné est soit revalorisé, soit vendu à petit prix à des personnes qui en ont besoin.
À La Plagne, je participe aussi à l’Odyssée, une marche contre le cancer du sein organisée tous les deux ou trois ans. Cette année, je me suis inscrite sur la course de 9 km, avec l’envie de faire un joli temps et de fédérer une petite équipe autour de cette cause.

Qu’est-ce qui vous plaît chez Vacances Bleues ?

Sans hésiter : l’humain.
Chez Vacances Bleues, on n’est pas un matricule. De la femme de ménage au chef de cuisine, de la réception au siège, tout le monde a un nom et un prénom. On est vraiment reconnu en tant que personne.
J’ai le sentiment que le groupe a bien compris une chose essentielle : ce sont les vacanciers qui nous apportent du travail, et non l’inverse. Nous avons besoin d’eux pour faire vivre nos lieux, et ils ont besoin de se sentir accueillis, considérés, écoutés.
Ce qui me touche le plus, c’est quand par exemple, un vacancier au petit-déjeuner demande à un membre de l’équipe : “Vous êtes en repos demain ? Vous allez skier où ?” »
À ce moment-là, le salarié n’est plus seulement celui qui sert le café : il devient une personne avec une vie, des envies, une histoire. Et ça, ça me donne des étoiles dans les yeux.

Enfin, sommet alpin ou océan Atlantique : votre cœur penche pour lequel ?

Je refuse de choisir ! J’ai la chance d’avoir ce que j’appelle “le choix du roi” : les sommets enneigés d’un côté, l’océan Atlantique de l’autre. Ce sont plutôt l’amour et l’amitié qui m'orienteront, un jour, davantage vers l’un ou vers l’autre.
Pour l’instant, je savoure cette vie à double décor : les pistes qui scintillent l’hiver, les pins et les vagues l’été… Et, au milieu, les liens qui se tissent avec les équipes et les vacanciers.