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Dans la seconde partie de notre entretien, nous allons en apprendre davantage sur la politique RSE de Vacances Bleues. Ambitieuse et concrète, elle est axée sur la réduction des impacts environnementaux, le soutien aux communautés locales et le bien-être des employés. Comment favoriser des vacances durables ? Laurence nous présente des initiatives inspirantes.
Et si vous avez raté la première partie de l’entretien ? La voici !
Est-ce que vous auriez un ou plusieurs exemples de ce qui va bientôt être déployé ?
Comme nous souhaitons fédérer toute l’entreprise, nous avons impliqué des collaborateurs pour réfléchir avec nous sur la définition des objectifs à horizon 2030. Des objectifs qui sont alignés sur nos engagements et nos valeurs.
Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, nous allons poursuivre nos efforts sur les énergies, mais également sur l’économie d’eau, renforcer le tri sélectif, et surtout réduire notre production de déchets. Nous souhaitons aussi étoffer le plan de formations en lien avec la RSE, avec des modules qui peuvent être bénéfiques à titre personnel. Par exemple l'éco conduite, la réduction des déchets ou des pratiques d'achat plus responsables. Nous encourageons les collaborateurs à adopter des comportements plus durables. La prochaine étape consistera à mettre en œuvre un plan de communication dédié tant aux salariés qu'aux vacanciers, mais dans une juste mesure, sans discours moralisateur.
Notre démarche est sincère et nos actions parlerons d’elles-mêmes, je l'espère. Nous souhaitons aussi inciter en douceur les vacanciers aux bienfaits des gestes responsables. Du côté des collaborateurs, il y a également des habitudes à changer ou à inscrire dans la durée : regrouper les commandes, louer plutôt qu’acheter, utiliser moins de papier, avancer sur la biodiversité…
Quelles sont les réussites dont vous êtes fière ?
En l'espace de six mois, nous avons bien avancé sur les différents projets. Même si les consignes peuvent être vécues comme des contraintes dans un premier temps, je remarque avec satisfaction que les collaborateurs sont réceptifs et engagés volontairement.
L'une des réalisations dont je suis satisfaite, c’est la création d'un support de sensibilisation qui parle à l'ensemble des collaborateurs. Souvent, après la séance de formation, on me dit « J’ai appris des choses. Je comprends pourquoi la terre se réchauffe et quelles sont les conséquences ». C’est très gratifiant. Ce sont des prises de conscience qui les impactent positivement non seulement au sein de l'entreprise, mais également dans leur vie personnelle. Au cours des séances, j'encourage les collaborateurs à calculer leur propre bilan carbone et je leur fournis des points de repère pour identifier les domaines dans lesquels des améliorations sont possibles. Par exemple, la différence entre consommer un légume de saison ou non est frappante. Une tomate hors saison génère quatre fois plus de CO² qu'une tomate produite à la bonne saison (à savoir entre juin et septembre) et en local. Une vitesse de conduite diminuée de 10 km/h permet une réduction de 12,5 % des émissions de CO² sur une distance de 500 km. Ce sont des petites habitudes, comme tendre vers le zéro déchet, qui une fois mises bout à bout, font une grande différence.
Actuellement, nous émettons 10 tonnes de CO² par an et par Français, tandis que l'État nous impose de descendre à 2 tonnes d'ici à 2030.
Qu’est-ce qui vous plaît chez Vacances Bleues ?
C’est une entreprise engagée depuis toujours, avant que le mot engagé ne soit à la mode. Aujourd’hui, l’environnement est au cœur de la stratégie, au même niveau que les salariés, les vacanciers et les territoires sur lesquels nous sommes implantés. J’aime la qualité des relations, respectueuses avec tout le monde. C’est une entreprise qui m’a toujours fait confiance et qui m’a fait progresser. Je trouve aussi que la signature “Des lieux et des liens” nous correspond très bien, c’est notre ADN. Pour les lieux, ce n’est plus à démontrer : nous proposons véritablement des destinations d’exception. Pour les liens, ce sont ceux qui unissent les collaborateurs entre eux, avec les vacanciers, avec les prestataires et partenaires.
Quels sont les principaux objectifs que le groupe s'est fixés à court et à long terme ?
Consolider les bonnes pratiques dans la durée pour limiter nos émissions de CO², préserver l’eau, limiter la production de nos déchets… Surtout, une fois le résultat du bilan carbone, qui est en cours, sera obtenu, nous formaliserons le plan d’action décarbonation de l’entreprise, avec des mesures à court, moyen et long terme. Continuer la sensibilisation sur les enjeux climatiques auprès des salariés, mais également des parties prenantes. Poursuivre le travail déjà bien avancé sur la marque employeur, le bien-être des salariés. Fidéliser, attirer, faire grandir… Renforcer notre ancrage territorial : multiplier les partenariats, favoriser le local, valoriser les curiosités des régions… Placer la question de la biodiversité pour nos espaces naturels, mais pas seulement. Il faut considérer nos impacts sur toute la chaîne de valeur
Les sujets sont vastes, l’ambition est là, il faut prioriser et avancer pas à pas !
Comment Vacances Bleues contribue-t-il au dynamisme des communautés locales ?
Chaque établissement est déjà très impliqué dans son environnement, que ce soit avec le syndicat des hôteliers, les Offices de Tourisme, France Travail, les fournisseurs locaux ou la promotion touristique du patrimoine local et de la région. Il existe aussi une initiative culturelle qui perdure depuis nos débuts : “un hôtel un artiste”. Le but est de permettre à un jeune artiste, fraîchement sorti des Beaux-Arts, de faire son premier vernissage au siège du groupe, la fondation Vacances Bleues achète ensuite une ou plusieurs de ces œuvres : aujourd’hui, nous avons une belle collection comptons plusieurs ouevres d'artistes de tout horizon ! L'idée est ensuite venue de dédier un hôtel à un artiste. Désormais, dans quasiment tous nos lieux, il y a des œuvres réalisées par des artistes que nous avons soutenus.
Quels partenariats ou projets sociaux le groupe soutient-il ?
En plus du mécénat artistique, nous soutenons Les Petits Frères des Pauvres : avec nos clients qui ont l’option de donner une participation lors du paiement de leur facture de séjour, mais également avec la Fondation Vacances Bleues et sa contribution financière annuelle. En partenariat avec l’ANCV, nous soutenons le départ en vacances de nombreuses personnes ayant des difficultés à partir sans ces aides.
Ensuite, chaque lieu s’implique localement avec des actions solidaires, par exemple :
Au siège (Marseille) avec La “Marseillaise des Femmes”, ou à l’Eden des Cimes à Belle Plagne avec « La course des neiges ». Ce sont des courses solidaires, que l’on peut faire en courant ou en marchant, sur 5 km, sans difficulté particulière. Une partie des bénéfices est reversé à la recherche contre le cancer du sein. Chacun paye son dossard : cela permet de fédérer et de nourrir la fierté liée à l’accomplissement de bonnes actions. Pour les fêtes de fin d’année, au siège, nous donnons des jouets pour les enfants hospitalisés. Nous offrons aussi des produits de première nécessité pour les personnes en EHPAD qui ont peu de moyens.
À Paris, l’hôtel Villa Modigliani a organisé un repas de Noël pour les personnes âgées isolées dont s’occupent Petits Frères des Pauvres. Ce repas partagé avec les salariés fut un moment d’échanges très riche.
Au Grand Large à Biarritz, en association avec les Offices du Tourisme du Pays Basque, les salariés ont participé à la semaine mondiale du nettoyage numérique, en récoltant tous leurs vieux téléphones ou chargeurs inutilisés pour le recyclage.
Ou encore, ors de la rénovation du club Les Jardins de l’Atlantique, les équipes ont fait don de mobilier, couvertures, literie au Moulin d’Abeona. C’est un lieu de vie et d’accueil pour des jeunes placés par l’aide sociale à l’enfance.
Je pourrai continuer encore, car des exemples, il y en a bien plus : nos équipes sont très impliquées!
Quel est l’impact de la politique RSE pour les vacanciers ?
Sur ce sujet, je dirais que nous avons d’abord le devoir d'accompagner la transformation du tourisme. Maintenant que nous connaissons l’impact du tourisme sur le réchauffement climatique, il n’est pas possible de fermer les yeux et de continuer comme si rien n'était ! Nous devons être acteurs de la transition écologique dans notre secteur. Alors bien sûr, il y aura des conséquences pour les vacanciers, mais chacune de nos décisions est et sera étudiée. Je dis souvent “il faut être droit dans ses bottes” parce que la démarche de Vacances Bleues est sincère et responsable. Nous partons du principe, plutôt fondé, que nos vacanciers attendent de l’implication de notre part.
Et puis, ce sont souvent les vacanciers qui nous font grandir et évoluer. Ce sera le cas sur ces sujets, nous avancerons avec eux et nous continuerons de leur faire vivre des moments exceptionnels.
Côté équipe, Vacances Bleues a un turnover largement inférieur aux moyennes de l’hôtellerie-restauration. Vous l’expliquez comment ?
C’est lié à nos valeurs et à notre histoire. Vacances Bleues est une entreprise humaine : le bien-être des salariés est une priorité.
Les Ressources Humaines ont mis en place un parcours d’intégration de qualité. Nous respectons les étapes de ce calendrier d’intégration, que ce soit avec les contrats saisonniers, les contrats de remplacement ou les CDI. Nous accueillons le nouveau salarié, le présentons à tout le monde. Nous lui faisons visiter l’établissement, y compris les zones dans lesquelles il n’aura pas à travailler, nous lui montrons les équipements, lui donnons les formations nécessaires. C’est une des clés de la satisfaction.
Il y a également les entretiens annuels, les entretiens collectifs… Le but est d’accompagner dans la durée, de prendre en compte le bien-être, la sécurité et l’ambiance au travail, et bien sûr la qualité des liens. Il y a de la communication, de la reconnaissance et de la convivialité. Vacances Bleues est une entreprise soucieuse de l'épanouissement professionnel de chacun, avec des possibilités d’évolution. Les personnes qui quittent le groupe, parce qu’il y a un rapprochement familial ou l’envie d’une autre aventure, disent ensuite : je n’ai jamais retrouvé l’ambiance de chez Vacances Bleues. Nous avons vu certains salariés revenir après une parenthèse ailleurs. Personnellement, je ne sais pas le mesurer, vu que l’intégralité de ma carrière s’est déroulée au sein de Vacances Bleues. Ce que je ressens, c’est qu’il y a une bonne ambiance, chaleureuse, empreinte de solidarité et de bienveillance. D'ailleurs, Vacances Bleues figure dans le palmarès du magazine Capital parmi les "Meilleurs employeurs 2024", dans le secteur d'activité "Hôtels, tourisme, loisirs". Ce n'est pas rien, et nous en sommes fiers !
